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acte 1 scène 1

 

Je ne travaille plus comme avant depuis ce matin. Je veux dire que je ne travaille plus le soir depuis ce matin. Comment parler de travail d'ailleurs puisque la notion de salaire ne parait pas figurer dans les préoccupations de ma démarche.

Je vis dans un truc étonnant de passer plus de temps que les huit heures salariales quotidiennes que je répartirai sur 28 jours par mois à raison de 24h/jour - phases de sommeil comprises - ou à raison de 3 à 21h effectives - entrain d'écrire, de photographier, de travailler la matière et ma pensée sur les sujets précis qui m'occupent - dans une moyenne quotidienne de 19h qui lie, scalpe, explose, délie, relit, relie  et recompose toute mon existence...

Je m'exploite dans l'expérience de la durée, de la pensée, des autres, de l'infini sens à sa quête instantanée. Je suis heureux de pouvoir vivre comme ça.

 

C'est un refuge. Du haut de mon temple ou de dessous, de l'intérieur avec mon périscope je vois le concept social organiser les préceptes d'un catastrophisme intégral bâti par l'homme pour l'homme, et le vivant catastrophisé pour des siècles et des siècles alors qu'on apprend à nos, allez, je lâche le gros mot, à "mes" gamins des récitations et chansonnettes débiles. Le gaspillage des énergies pour certains, la non reconnaissance pour d'autres d'une possibilité différente qui les pousserait à des expressions bien différentes que celles d'une insertion sociale le plus souvent par défaut une fois passées -ou pas- les portes de la sélection... Mais finalement, ce monde là tient le coup. Les subtilités des actions économiques politiques, religieuses sans doute, les subtilités de l'entreprise humaine pour ne cracher sur personne sans pour autant éviter la soupe que l'on nous sert et dont je me ressers avec vous ont remplacé ici la menace...
Ici nous sommes en sécurité.. Alors regardons ce que l'on propose à celles et ceux qui ont franchi la ligne de démarquation d'une aptitude à un comportement social de cohésion, pour les remettre dans le droit chemin. Les remèdes ressemblent à un archétipe proche du domptage.. Que penser du schéma de dressage dont nous avons franchi plus ou moins brillament les étapes ? Nous sommes de bons élèves. Mais que faisons-nous de notre temps de vie ? Nous nous laissons porter. Il n'y a qu'à voir le plaisir manifeste que nous éprouvons pour la plupart de pouvoir conduire notre voiture. Nous ressemblons à ces lions de mer que nous regardions avec les enfants dans un documentaire sur l'Océan. Nous sommes là qui allons nous amuser dans l'eau ou y chercher pitance, sans voir l'aileron de l'orque quelques vagues plus loin qui attend son repas... J'écris moins vite que ma pensée. Je n'aime pas vraiment écrire. Bien sur, nous faisons attention et le moindre aileron ferait sortir de l'eau toute la population... et pourtant nous sommes là encore individuellement dans des machines qui puisent certaines cas de nos ressources, pour lesquelles nous travaillons, et qui poluent notre air, réchaufferaient dangereusement notre atmospère...

Nous parlons des choses sans savoir. Je parle là en tout cas sans savoir. Et en plus je l'écris. Le seul savoir est celui que nous savons.

 

Par exemple :

 

Je sais écrire cette phrase.

 

Tu sais lire ces douze mots mais en comprends-tu le sens ?

 

J'ai tout effacé.

 

 

Un jour on meurt tous. Ce que nous faisons est éternel.

 

 

post scriptum

 

L'éternité..  Avec des cycles plus où moins long pour nous retrouver partiellement là. Là où, là, comment, là, quoi... Là quand ?


Nous venons des arbres, du vent, des rayonnements, nous sommes de la pierre, de la poussière de pierre amalgamée dans une greffe végétale, animale, nous sommes nous venons et nous serons aussi de la pensée, de l'espoir et de la gêne. Nous venons de la vie, des accumulations de matières absorbées au fin fond de "trous noirs" par les aspirateurs de particules dont poétiquement je pourrais insinuer qu'il en soit des moindres courants d'air tout autant que des imperceptibles variations électromagnétiques des caillots nodaux résiduels d'une "conscience" émanant alors de raisonnements intérieurs que des nomenclatures culturelles qui me rappellent en même temps que nous les partageons.

 

Je veux partager la vie. La mort est un je de mots. La mort. Qu'est-ce que ça veut dire ? Pas plus que "la résurection"...  Et la vie ?

Dieu ?

Papa, Maman, ?

Mon frère et ma soeur ? Voisins, amis ennemis, foutaises de la nécessité de communiquer comme aujourd'hui encore quand on ne sait pas quoi dire on le fait en parlant de trucs paliatifs...

 

Si je pense - c'est à dire que je relie ma perception conceptualisée en permanence des faits et des pensées qui la "nourissent" -  tu seras - je parle à Dieu comme je m'adresse à toi - en tant que ce dont je ne peux rien dire mais qui est et qui sera - éternel.

 

L'éternité n'existe pas. Elle est une affaire de mots. Elle est devenue un truc politique. Elle l'a toujours été depuis que nous en avons parlé, nous sociétés dominatrices par le pouvoir que l'argent confère à nos entreprises -

 

Ce  que nous faisons, pourtant, ce que nous sommes... Ce que nous sommes pourtant 

 

 

 acte 1 scène 2

 

Me voici à poil dans la brousse. Je ne sais pas exactement ce qu'est la brousse pour moi tellement son étude peut la ressembler à d'autres phénomènes,  ni ce que la brousse peut représenter chez toi.
La brousse sera donc un concept.
Me voici à poil dans un concept.

5h56 : je nous écoute respirer. Nous ressemblons à un épisode de Bambi dans lequel, puisqu'il ferait nuit, nous ne verrions pas grand chose, bercés mutuellement par les souffles essentiels et reposés de chacun, du ronfler au silence en passant par les sifflements d'air amplifiés dans les conduits et cavernes respiratoires dont l'essence même de l'existence du biologique nous permet de jouer jusqu'au fond du sommeil pour... devenir ou nous exprimer enfin en tant et temps que nous-même.

De bruits humains identiques à ceux d'autres animaux, de palpitations aux congestions cérébrales preuves d'un lien entre l'âme et le corps, je m'agite et je me calme, excité cependant. Je suis du vent, de l'air, du vide, de la matière, de la terre et de l'eau, du feu, du magnétisme, de l'électrochoc osmotique et de la pensée.

6h15 : dès lors que je puis penser je suis un rêve

Importent alors sans doute le sens, la nature, la nature du sens et le sens de la nature, les origines et la construction de la pensée pour être au sein du complexe identitaire majeur de notre existence contemporaine autre chose qu'une somme de peurs exacerbées et d'interprétations outrepassées des potentiels que nous pouvons être capable de mettre en oeuvre pour nous défendre dans l'idée délirente de quelque chose qui nous survivre afin de diriger ce rêve.

 

scène 3  acte 4

 

 

Les morts sont passés, distribuant leurs tickets à qui voulait en prendre.

 

 

 

 

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